C'est quoi qu't'as derrière l'oreille, Isidore ?

(carnets)

 

La pensée spéculative a besoin de stabilisants (que ce soit même tranquillisants, télé, taf, etc..) car elle est très difficile à supporter.

Je peux considérer finalement que l'organisation sociale est cet ensemble de "stabilisants" qui ne résolvent pas cette spéculation.

 

Le mot spéculation trouve sa véritable matérialité dans la réalisation de ce monde qui réalise la spéculation. Ce n'est pas seulement un "mode de penser" mais aussi un mode de réalisation de la pensée, c'est-à-dire la manière dont la pensée se retrouve dans le monde pour y complaire son image. Et on voit, effectivement, en regardant la présence du monde, le mode de pensée spéculative réalisé.

 

La pensée spéculative est déjà une tentative de résolution d'un traumatisme violent, extrême. La folie est un extrême de la pensée spéculative. À ce stade, il vaut mieux, parfois, cesser de penser (et de se contenter de pois, comme disait le Vieux Grec) que de devenir fou, c'est-à-dire savoir ou admettre qu'on peut ne plus maîtriser la pensée devenue spéculative.

 

Sexualité spéculative.

 

La femme s'accapare de pouvoirs sociaux masculins "à sa manière", mais il ne s'agit toujours que de pouvoir, donc d'évitement de l'autre qui est la substance même de cette société.

 

Les lois ? Conciliation de paix sociale. Avocats pour les éterniser.

 

Ô mon amour, combien j'aimerais te dire mon amour, mon amour, de dire ces mots qui me manquent tant, mon amour et que j'aimerais tant te dire, mon amour, pour te dire tout l'amour que j'ai pour toi, mon amour.

Ô combien je me sens pauvre en mots, mon amour, pour te dire mon amour, l'amour que j'éprouve pour toi et que j'aime tant ressentir à ton égard, parce que je t'aime, mon amour, et que tu me rends tant cet amour avec tant d'amour que je peux t'aimer davantage encore.

Trouver les mots qui ouvrent encore plus grand mon coeur, l'amour que j'ai pour toi, pour qu'il sorte libre vers toi de l'étroitesse de mes mots qui sont si petits pour exprimer ce que j'éprouve pour toi, mon amour. La petitesse des mots qui restreignent les mouvements de l'enthousiasme et ralentissent la spontanéité de mes élans d'amour vers toi.

 

Le traumatisme crée de l'angoisse extrême, la pensée spéculative est une dissolution de cette angoisse, sa canalisation et ses limitations. Dès qu'on s'aperçoit que l'angoisse sort des limites ou de son intensité régulée, tout devient sérieux, impératif, intransigeant : plus rien ne bouge.

 

merci, bonjour, excusez-moi, s'il vous plaît, au revoir, pardon, je vous en prie.

 

C'est l'objet qu'on doit à tout prix écarter de sa pensée et cet objet est déjà un manque qu'on considère, ou bien qui est, irrémédiablement sans comblement possible. Hélas ! De sorte qu'il faut y faire attention sans qu'on s'y attarde car a) les autres s'en apercevraient b) l'objet est justement de ne pas apparaître à la conscience car on ne saurait qu'en faire. Il ne faut pas oublier, jamais -- il faut garder en mémoire -- que le traumatisme est d'abord venu de l'extérieur, d'abord, et qu'il a fallu, ensuite, s'en dépêtrer, se débrouiller avec, car on continue de vivre, bien évidemment, sans qu'on y puisse faire quelque chose.

Il apparaît même que la vie durant on soit encore attaqué sur des points plus ou moins cruciaux de son être par des personnes que cet être dérange selon sa manière d'être, en bon ou en mauvais ; et plus en bon d'ailleurs qu'en mauvais, car c'est justement ce bon qui rappelle ce qu'on a oublié soi ... car c'est encore traumatisant.

 

La différence entre l'homme et la femme est que la femme est dans la sensation et l'homme l'anticipation : le jeu est d'arriver à l'acmée ensemble ! Car quelque fois la femme les ressent trop fort (et précipite l'anticipation), ou trop faible (provoque donc une surexcitation pour la réveiller) l'homme anticipe trop vite (et se détache de la femme) ou trop lentement (ce qui "agace", ralentit trop la femme). Chacun peut, bien sûr, se moquer de l'autre ... mais enfin, est-ce là l'intérêt du jeu ?

 

Parler, évoquer, décrire, tout cela dans un but pratique, qui donne accès à la réalisation possible, du bonheur est une délinquance dans cette structure sociale. La loi ne le spécifie pas explicitement, mais on trouvera toujours quelque chose pour annihiler ce fait : le bonheur tangible !

 

La pensée comme des poupées russes, mais qui viennent de la plus intérieure, la plus petite aussi, sans doute, mais le coeur est les deux.

Pensée courte/pensée longue coupées en morceaux/pensée longue confuse, inductive et conséquencielle.

 

Les extrémistes chrétiens sont aussi violents que les extrémistes autres : je me suis vu, et par les uns et par les autres, interdire de siffler (une fois en plein air dans les Causses, l'autre dans un bar à Oran) parce que cela "ne plaît pas à Dieu" !

 

La critique du caractère religieux (et de ses conséquences hégémoniques) sera d'autant plus difficile que cette religion aura su se maintenir par la blessure du corps.

 

L'autoritarisme passe toujours par la retenue ! l'interdit du laisser-aller, veux-je dire.

 

Identité de la personne cuirassée : où, quand, comment (pourquoi) a-t-elle chercher cette identité là.

 

Photographier, en sténopée dans le noir complet, l'orgone à 800 ASA durant 24h :

-une boule reliée au soleil ;

-une plaque de fer avec une pastille de plastique, et inversement ;

-un aimant fort, une feuille de plante.

Isoler l'appareil à l'aide de coton.

 

L'apprentissage et l'accoutumation à l'horreur.

 

L'amour c'est vouloir de l'amour à l'autre ; la haine c'est vouloir du mal, de la douleur à l'autre. Et cela, quelqu'en soient les "raisons".

La colère, en amour, n'est pas haineuse, c'est de la colère qui ne détruit pas l'amour ; la colère, dans la haine, est haineuse : elle veut détruire, même l'amour.

 

Le choc émotif (social) amenant au DHS (conflit de Hammer) forme le caractère et met donc en prédisposition à l'évitement : le caractère même.

 

En fait, j'ai l'impression que très tôt on a tout fait pour dévier toute propension ou velléité de satisfaction génitale (je ne me l'explique pas encore très bien, mais ...) et même de rendre de ces éventualités "sales, dégoûtantes, antisociales et anti-sociables".

 

L'élégance, la propre notion de beauté et prestance dans le don de se donner à voir à l'autre, est directement liée au caractère.

 

Je regarde le ciel s'illuminer des flamboyances du soir et m'imagine à nouveau notre petite planète, particule-solide, dans sa translation cosmique. Particule qui, par un fait confinant au hasard, fait que nous sommes là. Là avec une drôle de maladie s'affichant sur tous les murs, tous les visages : le mésamour. Vraiment ! quelle drôle de vie.

 

La technologie, et son usage, est non seulement limitée par la société qui la produit en tant que moyen, mais aussi par la "philosophie" de cette société. C'est à dire que la société oriente le fil de la recherche technologique, mais aussi limite le point de pénétration, d'usage de cette technologie qui peut lui être nuisible, bien sûr, philosophiquement.

 

Ha! ce plaisir que les gens éprouvent dans le sacrifice !!! obliger l'autre, dire à l'autre qu'il est plus important que soi, ou le lui faire comprendre - se valoriser car on y trouve une raison d'exister, etc. ?

 

Le procédé "jouer avec le feu" tel employé dans les CN (centrales nucléaires) avec le sodium etc., ressemble beaucoup au même qui est utilisé dans l'excitation pornographique.

 

Et ce qui fait que les premières culpabilités viennent d'avoir (osé) du plaisir en toute naturalité et, ensuite, de vouloir détruire ce qui vous empêche de l'obtenir !

 

La peur de l'autre, de ce qui fait l'autre et l'en effrayer à son tour, ne viendrait-elle pas de cette peur que l'autre vous interdise, ou vous gêne, dans la prise des peu de plaisirs qu'il vous reste ? Car, finalement, je suis bien obligé de constater que ce sont les personnes qui sont les plus ouvertes à la vie qui craignent le moins l'étranger ; et inversement : ce sont les personnes qui craignent le plus l'étrangeté de la vie qui en éprouvent le moins les plaisirs variés.

Jalouser le plaisir de l'autre et déprécier ce plaisir ou en distraire l'auteur.

 

Ha ! ces désirs de baisers dans ton cou pour rafraîchir mon front brûlant.

 

Des femmes à qui on demande de ressembler à des poupées pour qu'elles achètent ensuite des chiffons à poupées.

 

J'ai bien l'impression qu'on maintient les gens (surtout les femmes) dans un en deçà de la pudeur, de sorte qu'ils (elles) paraissent outré(e)s lorsqu'on parle intimement sexuel. Encore que je sois là extrêmement provocateur ! Mais la satisfaction sexuelle est tant dans l'interdit qu'on ne peut l'évoquer sans paraître outrageant ; c'est ce que je veux dire.

 

J'y pense : l'alien, le film premier, lorsque la bête pond son oeuf dans la bouche du mec et grossit dans son estomac (ce qui m'a toujours choqué ! quelle drôle de bête : pas même digérable) est un pur fantasme homosexuel ! (je souligne "fantasme" puisque j'utilise si rarement ce mot). Étonnant, non ? Et cette naissance de la bête à fantasmes !

 

Le pur amour c'est de l'amour non entaché d'humanité.

 

On octroie au particulier une puissance qui outrepasse les capacités du nécessaire à travers et par des prétextes de santé, de sécurité, de singularité.

 

Lorsqu'en LinGuNUx on passe du nom ou de l'adjectif au verbe, on ne dit pas : "Et Dieu créa la lumière" mais "Et Dieu se fit lumière" car de Dieu il advient "être Dieu".

 

La fantaisie féminine se veut d'être sans importance, enfin, se voudrait d'être !

 

Créer une langue c'est faire de la philosophie appliquée, du jeu de mots appliqué, du jeu de concept appliqué, du jeu d'(une) idée appliqué.

 

La construction positive passe par la critique de l'existant, non pas comme objet négatif mais comme objet positif, car l'existant a l'avantage sur le futur d'être déjà là ; même si le futur a l'avantage sur le présent de devoir être, seras-tu là pour le constater ? La critique est le négatif du présent, et se positive par son existence et son application : le présent est l'immuable, pour l'instant, comme la vitesse de déplacement de l'excitation lumineuse dans la théorie de la relativité.

 

Lorsque je pense à toi, parfois je te désire beaucoup ; tant que je me retrouve tout mouillé (non pas de sperme - quoi que ! - mais de mouillure). Je te désire, Annie, et pour moi c'est la pensée qui m'amène au rapprochement de toi pour y puiser un plaisir commun, partagé, de duoté. Que j'aimerais que tu me dises que, parfois, ton sexe frissonne lorsque tu penses à moi !

Certains vont chercher à se jeter dans le vide, d'autres à y être suspendus, d'autres encore à faire je ne sais quoi pour ressentir mon émotion, ce frissonnement dans leurs organes génitaux ; moi, il me suffit de penser à toi.

Mais tout cela, sur quoi se base-t-il ? Sur quelle réalité  ? N'est-ce pas seulement sur une image, une imagination ? Ce qui aurait pour conséquence un pur retour sur moi-même de ses plus grands désirs de bonheur sur une image de toi !

Quelle est la réalité de notre relation ? Pour le moment, je jouis de ce plaisir en attendant de t'y rencontrer en chair et en pensée !

La plus belle chose au monde se réalise quand un homme et une femme se rencontrent et "qu'une douce musique s'élève dans leur coeur". L'homme trouve sa limite dans la femme, et la femme trouve sa limite dans l'homme ; la rencontre est l'acceptation de ces limites comme sensible de la liberté et de la plénitude de l'agréable. As-tu vraiment saisi que je suis un être sensuel, voluptueux d'origine génitale ?

 

On a toujours tendance à voir davantage ce que nous évoque une image que l'image elle-même. Et cela devient confus lorsqu'il s'agit d'un être vivant, car dans ce que l'on voit il y a aussi l'évocation, ce qu'on désire et ce qui est réel.

 

La prostate fabrique une substance que l'orgasme dissout, transforme, consume.

 

La "maladie" virale ou bactérienne : un système nerveux qui n'a plus raison d'être est détruit par les virus (la nature ne se débarrasse-t-elle pas le plus souvent de ce qui n'est plus utilisé ?) : non ! Tout simplement parce que ce qui n'est plus utilisé n'est plus orgonisé ! n'étant pas assez vivant, il est devenu un encombrant.

De la nature de cet encombrant dépend la nature du nettoyant : champignon, virus, microbe. Il faut simplement maîtriser la prolifération de ces éboueurs : par la recharge, surtout et même par des médicaments savamment dosés.

 

Mettre les champignons, les bactéries et les virus au titre de macro- et micro-phages ? Comment le prouver.

 

La résonance de sensation d'orgone : mon plaisir émet la sensation du plaisir d'un organe qui le reçoit et en ressent lui-même un plaisir (la sensation par excellence) qui a son tour me renvoie ce plaisir ressenti : le contact est établi dans les deux sens : chacun ("porteurs") des sens est tour à tour émetteur et récepteur, ce qui contribue fortement à la résonance !

Mai s'il faut un substrat intermédiaire qui transporte ces sensations : c'est le continuum orgonal.

 

L'énergie excédentaire accumulée est précisément l'énergie sexuelle ; sinon c'est l'énergie de la vie, la vivacité. Mais, réciproquement, il faut de l'énergie excédentaire accumulée pour activer le processus sexuel, car c'est le seul qui permette a) la décharge de cette énergie ; b) le mouvement de cette décharge sans lequel aucun processus vivant ne peut exister, car le propre du procédé vivant est le mouvement qui prend telle ou telle forme particulière et qui ne peut que accumuler une énergie excédentaire, par la complicité des corps.

 

La dialectique de la cuirasse caractérielle rigide :

-le jeu institué en règlement ;

-la rigidité comme contraction énergétique ;

-l'expansion comme angoisse pire que l'angoisse, qui est une contraction.

 

France Télécom (qui a refusé de s'écrire avec des "é" parce que le clavier d'ordinateur anglais ne contient pas notre lettre) a déjà constaté qu'il faut au moins trois pattes à un "n" pour soutenir cette vie de com ; elle demande, en faisant constater naïvement qu'il y a une vie après l'achat, maintenant s'il peut bien y en avoir une avant.

 

La sensation d'être un tube à travers lequel s'écoule la vie vivante comme sens de la vie de l'humain qui est l'apogée du monde animal dans son évolution. La sexualité n'est qu'un prétexte (puisque qu'elle n'est plus directement reliée à la propagation de l'espèce) à l'expression de ce tube. L'évolution sera la décharge de l'énergie excédentaire - affective ! - sans plus de sperme, et la conception d'un être nouveau deviendra un acte volontaire aussi chez l'animal humain mâle par la production opportune de la semence : ce qui a déjà été fait chez la femme !

 

On ne peut pas délier l'intelligence de l'expérience, et une intelligence déliée est liée à l'expérience.

 

La vie, par existence, est rationnelle. Donc, un enfant qui naît, bien qu'il ne connaisse rien de la vie, en connaît la grandeur, la rationalité. Je veux dire que pour un enfant la folie n'est PAS compréhensible : la folie n'est qu'humaine, elle est un dérangement second (bien que primordial) d'une émotion normale, incompréhensible pour un enfant. Une intelligence enfantine ne comprend pas les coups (de poing, de gueule, d'humeur), MAIS cherchera à les comprendre car c'est vital de comprendre et de comprendre ce genre de choc pour s'en protéger car c'est dangereux pour elle ! Et en ce domaine, la compréhension peut tout aussi bien être la stupéfaction de l'entendement, qui est une forme de la pensée spéculative, tout aussi bien.

Il reste comme interdit devant ce danger jusqu'à ce qu'il réussisse à le circonscrire (comme on fait une gangue autour d'une épine).

 

(où situer le "oser être vraiment belle/beau dans le simple" ?)

 

Dans un premier temps Freud avait montré que la recherche de la satisfaction sexuelle n'est pas liée à l'instinct de reproduction : "Trois essais sur la sexualité" mais simplement liée au fait de vivre.

 

On donne "des choses" à faire au prolo à laquelle il veut bien croire, sinon elle est vraiment complètement con, cette vie. Quelle dilemme, et quelle délicatesse !

 

Critiquer uniquement l'armateur du Prestige c'est penser que tout peut aller parfaitement dans l'organisation sociale tournée autour du Capital ! C'est faux, bien sûr.

 

Il faut poser la question de savoir, de connaître et de reconnaître l'état d'âme, la disposition d'esprit et de corps du miséreux, de celui qui se contente de la misère (petit appartement, soumission au patron, à l'agressivité, au "terrorisme" de fait ou d'État et qui est en fait toujours d'État, etc.), en bref la gradation de la structure de la misère.

 

On ne parle pas du "sexe de la grâce" (G. Brassens) mais simplement du "sexe détenteur de la féminité", tout simplement !!! Quand la femme cessera-t-elle d'être un objet de fantaisies pour l'homme ?

 

Les boeufs meuglent, les automobiles klaxonnent et "si le bonheur consistait dans les plaisirs du corps, on dirait heureux" les automobilistes lorsqu'ils trouvent une circulation fluide.

 

Les garçons qui n'ont jamais joué à la poupée de leur vie, arrivé à l'âge adulte trouvent devant eux des filles qui ressemblent à celles qui ont servi d'éxutoire affectif lors de leur enfance. Et, bien sûr, ces poupées dénuées de vitalité expressive propre, de mobilité, dépersonnalisées - sinon de ressembler à des poupées auxquelles on adjoint des chiffonailles - subiront de la part des garçons sadisme et meurtrissures qu'elles acceptent, bon-an mal-an, car elles en ressentiront alors une émotion qu'aucune poupée au monde n'est capable de ressentir ...

... et ils ne sont, l'un et l'autre, que les jouets d'une image.

 

Le dor, à la différence de l'orgone, refuserait-il d'être réfléchi par un miroir ?

 

Il n'y a qu'un monde obsédé par la technique (qui est alors de l'ordre de la pensée spéculative) pour penser que les pré-humains étaient eux aussi obsédés par la technique que lui. De même, un tel monde ne peut pas penser autre chose au sujet de l'approche du monde, ou une compréhension du monde, que sur le mode technique.

À l'heure actuelle, la technique ne résout que les problèmes de marchandises, rien de plus, trop de tout et tout de trop ! Et elle procédera ainsi tant qu'elle sera et le sujet et le but de la pensé spéculative, dont elle est une branche active, et passive.

 

Toute réflexion sur l'aliénation sexuelle doit avoir pour base incontournable la peur de l'orgasme, de la peur de soi à travers l'autre, pour atteindre une description satisfaisante de cette aliénation. Mais ce sera alors, je pense, assez technique et descriptif. Je veux dire par là que c'est encore une émotion que d'éviter l'orgasme et qu'il faut, elle aussi, la décrire !

 

La technique, aussi bien que l'équivalence des valeurs d'usage, est un accessoire à la vie humaine.

 

Il y a des gens qui considèrent qu'on leur mange l'espace en ne considérant pas l'autre.

 

Il faut en finir avec le concept d'innocence ; soit pratiquement (c'est-à-dire faire en sorte que chacun soit instruit - c'est-à-dire "à même de" la chose sexuelle), soit intellectuellement (on le sait depuis Freud !).

 

Eussé-je affirmé que le destin est la cuirasse dont on n'est pas maître que je ne me serai pas très bien fait comprendre. De dire que la cuirasse est un destin dont on est pas le maître, encore pas. Que le destin est un défaut de laché-prise, peut-être, car on sait justement que la cuirasse est le défaut de laché-prise, car être maître de sa cuirasse c'est n'en pas avoir lorsqu'on affronte le destin, c'est à dire quand on en a une !

 

Aujourd'hui, 26 décembre 2002, trois mois pile après sa mise en chantier, j'ai achevé la grammaire de la LinGuNUx, langue artificielle comme une autre, mais en mieux, selon moi !

 

Pour le moins, l'homéopathie s'occupe des effets désastreux d'un préoccupation, mais pas la fonction même de la maladie. Car la première préoccupation spéculativante sont les organes génitaux. Ensuite se grève sur cette préoccupation une manière particulière qui se sert de l'énergie non-utilisée comme moyen de subsistance. Lorsque cette manière n'absorbe pas suffisamment cette énergie excédentaire, adviennent alors des symptômes, qui sont en relation directe avec cette manière, symptômes qui tentent de brûler cette énergie excédentaire.

 

Le fait humain, qui est de socialité, à l'heure actuelle dans cette société, réside dans la description des moyens utilisés pour brûler cette énergie excédentaire : "une immense accumulation de spectacles".

 

C'est une question de tension (quelle tension ?, la tension de quoi ? de l'amour !) : les humains, ici et maintenant, sont incapables de soutenir une tension forte, ou bien pas trop longtemps à l'exception des faits de sadisme.

On assimile la tension orgonale avec la force physique alors que cette dernière n'en est qu'une conséquence.

 

On pense souvent que, parce qu'elle est supposée être le contraire de la société patriarcale, l'autorité serait assumée par la femme dans une société matriarcale : c'est faux, car le contraire de l'autorité n'est pas l'autorité mais la coparticipation au monde.

 

Un jour de fin décembre, je me suis posé la question de savoir si la femme n'est pas plus attirée par la solution d'un problème tandis que l'homme par sa résolution. Amusante question, non ?

 

Un enfant ne doit absolument pas savoir ce qu'est la résignation avant l'âge de un (1) an minimum ! sinon jamais. Parlons, discutons, disputons, approuvons en aimant !

 

L'antidote de la résignation c'est une recherche de compromis ... (à voir !)

 

Analyse de la perte de confiance en la vie (en l'adulte, le monde, le présent, l'avenir) de l'enfant circoncis.

 

Il n'y a pas de langues véritablement complexes puisqu'elles sont parlées par des gens ; mais il y a aussi des langues simplifiées, elles aussi parlées par des gens.

 

Hammer : le DHS est l'effondrement d'un principe sur lequel on a fondé sa vie. Et ce principe est une sorte d'antithèse positive à une ancienne résignation. Imaginez le dégât ; je pense même que vous avez dû un jour en tâter, hélas !

 

Résignation : abdication, soumission à son sort.

 

Si les gens étaient vraiment intelligents, c'est-à-dire s'ils détenaient une véritable intelligence sociale, et non pas une intelligence individuelle qui est ridicule au regard de la grandeur du monde, et principalement de celle de l'humain, ils penseraient plus à mener la société à l'aisance, c'est-à-dire l'aisance de la socialité, plutôt que d'être eux-même seulement riches.

 

Mais c'est tout bête !

Je me suis longtemps demandé pourquoi les chiens, lorsqu'ils sont contents, l'expriment en remuant la queue. Un chien attend toujours de son maître le mouvement car le mouvement est l'expression de la vie et comme le maître est l'initiateur du mouvement chez le chien, c'est-à-dire l'initiateur du vivant qui s'exprime dans le chien, je comprends pourquoi, lorsque le chien rencontre son maître il exprime sa joie, car la joie s'exprime par le mouvement dont le maître est le détenteur, c'est-à-dire le détenteur de sa joie, de son mouvement car le mouvement qui s'exprime exprime aussi la joie qu'il a de se mouvoir !

 

La similitude de forme entre le givre et la cristallisation sensible.

 

Imagine que la terre a besoin de respirer et que les arbres sont ses bronches et branchies et que les feuilles sont ses alvéoles et qu'elle respire ! Imagine que l'eau est le sang de la terre (le vin est le sang de l'ivresse de l'homme) l'organe qui relie tout au tout, s'immisce partout, transporte tout, échange tout ! car n'oublie pas les nuages, les pluies et les tempêtes !

 

"Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme" c'est une nana qui a encore (ou n'a jamais perdu) le sens de l'orgasme. Cela existe-t-il ? Normalement oui ; c'est un fait normal de l'être, de la nature.

 

Toute société monothéiste, et la plupart des sociétés animistes, repose sur une oppression de la femme. C'est-à-dire, non pas une oppression des désirs de la femme, mais un rejet du contact plénier des deux sexes exercé par le sexe masculin.

 

Il faut aider à la restitution du sens inné de l'orgasme (commun aux deux sexes) chez la femme, principalement [encore une affaire d'intuition logique qui peut ne pas être tout à fait juste ! mais ...] ; c'est à dire qu'il ne faut pas le lui faire perdre.

 

Ce n'est pas le travail qui devrait être taxé ; ce qui devrait être taxé c'est le profit sur le travail.

 

On se trouve toujours confronté à une sorte d'impénétrabilité du temps qui vous donne à la fois la notion du présent et celle de l'impossible d'on ne sait quoi, de l'inachevé parce qu'on ne sait pas le rendre achevable. Une seule chose est vraie : c'est que le temps passe et qu'on n'en ressent pas toujours l'efficience actuelle ; comme un projet dont on ne connaît pas la formulation ni le but : dont on ne connaît rien et qui est partout là.

 

Chacun, dans cette société est investi d'une mission, dont le premier chef est de la maintenir ; et de s'en sortir soi.

 

La femme et sa peau.

 

L'objet érotique virtuel.

 

Le bonheur ne serait-il pas complet chez moi que je ressente le plaisir que j'éprouve chez ma compagne ? C'est-à-dire que je ressente le plaisir qu'elle a de ressentir le plaisir qu'elle reçoit - je dirais presque, dans ce cas : - par la force des choses - de moi ; pajero, en somme !

 

Est-ce qu'on ne se ferait pas mal physiquement pour ne pas penser à une douleur psychique non immédiatement solvable ?

 

Ce que je voulais dire, il y a deux paragraphes est que : c'est "facile" de faire plaisir gravement, il suffit d'être un peu chacal, un peu tigre, un peu chat, un peu chien, mais combien rare est d'en ressentir, soi, l'effet à plus de 50 % ! Ha ! l'écho !

 

C'est-à-dire que je désigne par là une aptitude à ressentir le plaisir de l'autre, que l'autre éprouve. Et ce ressenti qui me sollicite à avancer davantage le plaisir que nous éprouvons !

Et ainsi que, comme aptitude innée, j'ai besoin de le vivre, hélas !

Il ne s'agit pas, à proprement parlé, d'un "écho" car finalement, en faisant plaisir on se fait plaisir à soi : on éprouve, soi, du plaisir à suivre l'onde de plaisir qu'on provoque chez son amante. Il me semble que cette sensation est de la pure gratuité, quelque chose au-delà du don.

 

En fait, depuis que je suis tout petit, les contingences liées à la manière de vivre de cette société ne m'ont jamais intéressé, touché ; je les ai toujours trouvées sans intérêts. Ses tergiversations, sa turpitude, ses affabulations, ses élucubrations, ses forfaitures, ses atermoiements, ses hésitations, ses violences, son désir d'oubli et ses rancunes stupides, ses billevesées, son bruit, son hypocrisie et ses vilenies, son but à atteindre et ses moyens d'y parvenir sans jamais y arriver non pas parce que le but n'est pas digne d'être touché, ou même tout simplement à atteindre, mais parce que tout est fait pour ne l'atteindre qu'en une si piètre mesure qu'on a oublié le soir ce qu'on désirait le matin, ses reniements, son absence de naturel dans la jouissance des choses et du temps, quoique je puisse affirmer que j'ai une certaine chance d'être né en France, je me suis senti souvent et longtemps sans aucun désir de poursuivre l'existence par son adaptation. Ce qui fait que je suis resté sans rien longtemps et que durant une très grande quantité de temps, pour moi, rien ne valait être véritablement achevé, fixé et établi car nul n'en pouvait profiter sinon moi et que ce que j'ai fait n'a intéressé personne, de cette manière, sinon moi : je m'aperçois maintenant qu'il n'en pouvait être autrement, connaissant ce sur quoi mes deux pieds refusaient de s'enraciner ! Après un intérêt naissant de la curiosité, j'ai trouvé le comportement social suranné, excessif, démesuré, grandiloquent, souvent grotesque ; mais le pire est qu'il s'en complaît et que c'est son mode de fonctionnement ! et que de telles propriétés ne peuvent le changer (quoi, ne sont-elles pas bonnes ? adéquates ? opportunes ?) ne s'opèrent qu'à la vitesse de la mort du passé dans le présent qui en est lourdement chargé. Hier encore, j'ai eu le désir de tout laisser tomber et ce soir je vois un pauvre de la rue qui s'apprêtait à dormir dans une caisse, qu'il avait sans doute faite et aménagée de lui-même, montée sur quatre roues ; de quoi se protéger des rigueurs de la nuit. Est revenue m'assaillir la nostalgie du seul souci de sentir en soi la vie trotter son bout de chemin dans l'intensité multiplicatrice du pur temps biologique qui passe. La responsabilité dont se targuent, s'affublent et se revêtent les gens n'est que celle de ne rien bouger de ce qui est dérangeant dans leur responsabilité de n'en rien bouger ; que critiqueront-elles de celle que je ne veux pas prendre ?

 

Il me semble que plus une espèce animale est prédatée et plus l'orgasme est lié à la reproduction de cette espèce ; et inversement : moins elle est prédaté, et même moins elle a de problème de prédatrice, moins le dégagement de l'énergie excédentaire lié à une espèce sert d'angoisse comme source de survie à l'espèce en question !

 

Ce qui fait que ce contre quoi j'ai eu le plus à me battre, moi qui n'ai que faire de la bataille, a été l'indifférence, le mépris et l'âpreté du mésamour. Je dois dire que ce n'est pas une chose facile de se battre contre ce qui vient de l'autre quand l'autre est bien plus qu'il ne l'est pour lui-même ! Ce mode de pensée, bien au contraire de celui qui méprise, refuse son amour ou vous dénie l'existence, considère l'autre au même lieu que soi, non pas moi, ou bien lui, mais aussi haut, fort, généreux et grandiose que soi, c'est un morceau à avaler que de devoir considérer cet autre, qui est une partie de soi, finalement, comme beaucoup moins valeureux qu'on ne l'a jusque maintenant en toute pudeur estimé.

 

Se trouver démuni devant la vilenie est naturel, normal, évident sinon que pour le vil. Et celui qui n'a pas opté pour ce caractère, ou qui a cherché à en comprendre les racines intriquées dans les blessures de son âme et de son corps reçues alors qu'il ne les comprenait pas, ne peut que constater sa fragilité devant ces munitions dont rien ne le prédispose à se prémunir !

 

Il est difficile de faire abstraction de cette sempiternelle logorrhée musicale des quais de gare lorsqu'on veut profiter de "l'abstraction" d'un bon livre. C'est-à-dire lorsqu'on veut goûter son soûl d'abstrait comme communication et source de plaisir partagé et personnel ; c'est cela une dictature : imposer par la force de ne pas penser ce que l'on veut, qui est le pire de ne pas faire ce qu'on veut démocratique.

 

Radu :

a) la femme ne s'aperçoit de rien qui soit quand elle a mangé du fruit de la connaissance ;

b) l'homme mange et ILS s'aperçoivent qu'ils étaient nus et ILS en eurent honte ;

c) Dieu dit : "qui t'a dit que tu étais nu" à l'homme !

 

Dans la langue, en soi, la racine ne veut rien dire : il faut toujours un affixe qui lui donne son signifiant.

 

Au peu de possibilités données de "brûler" l'énergie excédentaire, il ne reste plus qu'à orienter (je l'ai déjà dit, mais je le redis) vers un usage : voici une première forme de cuirasse qu'on mettrait facilement dans la catégorie des passions, pour peu qu'elle permette encore au reste de cette énergie de s'exprimer souplement. Cette économie se passe en dehors de la conscience, elle est de l'ordre du SNV (système nerveux végétatif) et le restera, même par la "prise de conscience" qui n'est pas accompagnée d'un usage plénier de cette énergie suivant la fonction de l'orgasme. Pour être pédagogue, il ne s'agit pas d'interdire ou d'autoriser ceci ou cela, mais plutôt de faire en sorte que cette passion ne se réalise pas au dépend de la fonction de l'orgasme, c'est-à-dire m'interdire ou m'autoriser l'usage de l'énergie qu'elle n'utilise pas, bien sûr et par définition, celle qui est partiellement, hors d'elle, à procéder à sa fin, à son achèvement ; tout en se permettant aussi de rester vivante [complexe, non ?]

 

Mettons que je n'ai rien compris à l'école parce que l'école voulait me rendre bête ? Qu'en dites-vous ? Car, finalement, suis-je bête de n'avoir pas appris ce qu'on voulait que j'apprenne (outre, bien sûr, la lecture et la simple écriture, l'orthographe et la grammaire, le calcul mental et l'arithmétique) ? Franchement !

 

L'humain est l'animal situé aux premières loges du monde qui l'entoure.

 

Sûr qu'il doit y avoir deux grains de sables identiques sur cette plage ; mais il y en a tellement !

 

Démontrer la relation entre la manière de relater quelque chose et ses propres intérêts, qui ne sont que les dispositions atteintes d'exercer un pouvoir et la prétention à l'élargir ; dans le cadre de la malhonnêteté principalement, cela va sans dire.

C'est la manière de recevoir le prestige des autres (qui sont dans les mêmes dispositions d'esprit), de s'accaparer le prestige de celui qui a vraiment fait quelque chose et d'en diminuer l'influence qui détériorerait cette disposition d'esprit, de celui qui a vraiment fait quelque chose.

 

Ces amuseurs publics qui ne jouent, finalement, que sur le fait qu'on ne doute en rien de leur sincérité, à eux, et qui, donc, pervertissent à leur image la sincérité dans les relations humaines ; des personnes qui gagnent leur vie sur le mensonge, des menteurs professionnels. Et ceux qui les écoutent sont ébahis que l'on puisse, à cause de l'existence de tels individus, encore avoir des relations sincères entre nous, et rient de ce qu'ils appellent stupidité ou idiotie chez la personne qui pense innément que la sincérité règne encore dans les relations qu'elle établit avec le monde !

 

Oui, je me souviens très bien : j'ai rapidement décidé de ne plus jouer de sport "collectif", à attendre toujours la passe qui n'était octroyée qu'au meilleur, qu'à celui qui fait gagner : où se situait donc ce JEU collectif ? gagner, jouer à gagner - ou à perdre, ou jouer ensemble un jeu de passe qui égaie toutes les âmes joueuses quand bien même elles n'ont rien à voir avec le gain, l'acquisition d'une valeur individualisée par une équipe ?

 

Il nous faut reprendre dimension de TOUT, car les mesures actuelles, pour aussi précises qu'elles sont et se présentent, n'ont que peu de chose à avoir et à voir avec la réalité : ainsi, j'entends de la bouche d'un haut fonctionnaire du CEA (Centre d'étude atomique) que l'univers est un amalgame d'espace et de temps, alors que l'univers est D'ABORD de la vie, qui se manifeste, entre autres, en temps et en espace, bien sûr. Que de ce dernier point de vue, donc, celui du mouvement, quand bien même il y a un passé, un présent et conséquemment un futur, la vie n'a pas de temps du point de vue de l'univers. Est-ce qu'on comprend bien cela ? Pour copier Karl Marx : "l'être humain est l'être historique, celui de l'Histoire". Mais cette histoire elle-même est réellement très peu de chose quand à la vie, une EXTRÊMEMENT petite existence de la vie. Non pas seulement quant à sa grandeur relative du moment durant lequel cet humain pose ses pieds, mais aussi relativement à ce sur quoi il pose les pieds cosmiquement.

En énonçant cela, je passe outre bien sûr la cuirasse caractérielle rigide, que je ridiculise en lui donnant la grandeur relative de contracture musculaire précise comme refus de l'abandon au plaisir, qui est un moment historique de cette petite histoire qui se réfléchit en l'humain ! Pour mettre une mesure, par exemple, la grandeur de l'humanité de sa naissance (il y a assez peu) à sa mort (dans pas longtemps) est encore plus petite qu'une seule molécule d'eau comparée à toute l'eau que contiendrait le système solaire : on le comprend cela ? C'est aussi la grandeur relative de ma solitude.

 

Que ce soit pour elle (et décrit par elle) ou pour son homologue sexuellement complémentaire (et décrit par lui), quel problème que la soumission de la femme ! L'émotion, on la connaît, mais quelle est la source de cette émotion ?

 

L'orgone est l'unité et l'ensemble et, comme il est la vie, il est universalité et particularité. Bien que décelable, c'est-à-dire isolable de l'ensemble, il persiste à être vie et devenir l'ensemble. C'est le concept de vie. Ce n'est pas dit comme j'aurais voulu le dire, mais tant pis !

 

Une des manifestations affectives du très jeune animal est l'attente d'une réponse à sa demande de nourriture, par exemple : c'est pour lui une demande impétueuse et impérative et impérieuse d'affection.

 

Pense, camarade, à ton idée sur l'hymen ! L'hymen est la manifestation corporelle de cette maladie sociale que je nomme le mésamour.

 

Là où la logique prime sur l'angoisse de la non-advenance de son résultat !

 

Quand bien même un pouvoir sur ; mais surtout un pouvoir pour.

 

La pub montre toujours que l'action du produit qu'elle propose apporte un gain de puissance en dehors du cadre du possible. Sur quoi base-t-elle cette supputassion que l'acheteur manque tant de puissance ?

 

La timidité est aussi ne pas du tout se faire rabrouer dans sa demande.

 

Il vaut mieux beaucoup de choses, frisant même la folie sociale, plutôt que le désespoir profond.

 

Je me demande, hein, je pose simplement la question mais, enfin, ne serait-ce pas parce que je suis encore gamin que je ne plais pas à la femme à qui j'aimerais plaire ? Et, conséquemment, n'entretiendrais-je pas une sorte de relation incestueuse avec celles qui me fréquentent, puisqu'elles aiment tant les gamins ?

Mais je me dis aussi : qu'est-ce être adulte ? Est-ce être ce que me propose être cette société ? Diantre !

Enfin ... j'ai posé la question, n'est-il pas ?

Mais il est un fait que je n'arrive pas à être adulte, pas du tout ! C'est quoi donc être cet adulte là que je serais susceptible d'être ? Le seul avantage que j'y vois c'est cette femme, là. Donc, retournons le problème : quelle est la personne qu'il faudrait que je sois pour que elle te considérant suffisamment grand pour te fréquenter, elle accepte de devenir ta femme. Hum ... il y a du travail, c'est sûr. Beaucoup de travail. En fait, pour moi, être adulte c'est accepter de travailler, de fournir un effort pondéré et assidu en vue de l'obtention de quelque chose à venir. c'est un peu aller plus vite que le temps, en somme ; ou faire fonctionner le temps plus vite, provoquer le résultat au lieu de l'attendre, précipiter les événements au lieu d'en suivre le cours. C'est beaucoup de choses que je déteste ! Car plus j'avance et plus je m'aperçois qu'il y a beaucoup, énormément à faire et que je ne sais pas du tout - je doute même que je puisse arriver à bout de mes peines - si je travaille ! J'imagine toute cette obstination à refuser la réalité des sens ! Soulever cela ? sans jeu ? par le travail ? S'il fallait que je présente MON refus du travail, c'est bien de cette manière que je m'y prendrais !

Mais en fait, pour moi, devenir adulte, travailler, cela veut dire payer un moyen, des impôts (car je désirerais gagner beaucoup - suffisamment bien sûr ! - d'argent) et avoir une maison organisée, fixe, établie, au décorum quasi sempiternel ! Et ça, c'est difficile pour moi ; vraiment. Aujourd'hui, je ne m'en sens pas la force ; tant pis pour la nana. Adieu veau, vache, cochon et pot au lait ! La fontaine est trop profonde pour mon seau ! quand bien même j'aimerais - et le ferai - m'y plonger en entier ! Je l'ai déjà fait, vers dix ans !

 

Tant que le problème ne sera pas résolu, quoique la formulation change et évolue vers sa résolution, il reviendra demander une formulation. Lorsqu'on dit que l'humain est le seul animal historique de l'Univers (si ailleurs il y en avait un, il s'appellerait "humain") on dit aussi que c'est le seul animal qui construise son histoire. Aussi sachant de mots - et même d'expressions - que soit Kanzi, le fabuleux et incommensurable bonobo, ou Whasho la guenon qui parle la langue des signes, ils ne savent pas raconter d'histoires ; et à fortiori l'Histoire. Ils savent pointer des mots, mais ils ne savent pas les écrire ! Ils savent décrire un présent pour eux perpétuel mais ne savent rien dire du passé autant qu'ils ne peuvent rien prévoir du futur autre qu'immédiat. Ils savent utiliser l'outil et connaissent l'imitation, ils savent montrer ce qu'ils savent faire, mais ils sont incapables de relater ce qu'ils ont fait hier. Le bonobo (mon frère, ma soeur) n'a pas l'intelligence du cyclique du temps, du temps cyclique, il le vit. Il n'est pas nomade, il est périgrénéant : il suit le temps selon la mesure du temps, non pas comme un être historique qui suit le temps pour se l'accaparer, qui prévoit passer ici et là à tel moment, le faire sien. Le genre humain, l'humain donc, est l'être qui contient son devenir comme substance tangible. Encore faut-il que l'ensemble du genre humain, l'humanité en ait conscience, s'accapare de sa conscience. Le facteur de ce monde est un facteur inconscient, il n'a conscience tangible ni de ses agissements, ni de l'effet de cet agissement à la fois sur le monde - qui est le sien, quoi qu'on en dise - et sur lui-même, dont il est la matière. Molière avait remarquer, avant Hegel, Feuerbach et Marx, que de faire de l'histoire sans le savoir c'est faire de la mauvaise histoire. Mais il n'avait pas remarqué, comme Hegel et Marx, que l'Histoire présente de ce monde était faite par deux entités s'occupant chacune, par la force de leur potentialité, d'un seul aspect des deux choses qui font le monde historique : l'idée et sa réalisation de son monde, médiasée par l'argent, la richesse de ce monde séparée de ce monde, de son monde. Si effectivement l'argent est la marchandise des marchandises, ce qui correspond à la matérialisation du temps de sa production par l'humain de son propre temps échangeable contre un autre temps dont il ne reste de consistance que la valeur d'échange, c'est aussi l'exacte mesure de son inconscience sur son temps, son inconscience historique réalisée ; mais c'est aussi le refus de la prise de son emprise sur son temps qui, finalement, comme le projet béat de JJ Rousseau, ne court qu'après son bonheur pour ne pas le voir se réaliser ici et maintenant. Cette nouvelle formulation dont je parlais tout à l'heure, peut être celle ci : "du bonheur historique que jamais on en oublie le projet, ni la propension à sa matérialité". On sait, depuis Héraclite que le plaisir des corps n'agréait qu'aux boeufs parce que les boeufs n'ont pas encore saisi que la source de leur plaisir ne règne que sur la forme de ce plaisir, qui consiste finalement qu'à combler leur fond qui est digestif. C'est un stade d'étable ; ou de spectacle. Le projet stalinien est de cet ordre. Le projet du Capital reste, finalement, qu'une simple accumulation de pois, car on craint d'en manquer ! Et quel plus ample plaisir que celui-ci d'en spéculer le présent d'un lointain devenir, c'est-à-dire d'entretenir, ici et maintenant, la pénurie pour justifier un manque qui ne sera jamais que comme continuité du présent ! Je ne fais pas dans la dentelle ce soir, je fais de la philosophie.

 

Une religion monothéiste ne peut s'installer que dans une contexte patriarcal déjà établi.

 

La naissance de l'écriture phonétique, qui passe des hiéroglyphes aux caractères cunéiformes, correspond à la naissance de l'abstraction du Verbe, c'est-à-dire au passage à l'idée d'un monothéisme, car de l'image on passe au son qui n'a plus le substrat de l'imitation visuelle de la chose qui est, mais celui de sa représentation, de l'image intérieure de la chose qui est. On retrouve là l'expression étonnée de ce chef Indien, lorsque Jacques Cartier donne ses ordres par écrit, qui évoque "le papier qui parle". Je veux dire qu'un être religieux, qui exécute encore de notre temps les prescriptions de ce lointain moment, reste au même stade de compréhension du monde que ce moment précis, qui correspond aux relations humaines d'alors d'avec son monde. Je veux dire qu'il est resté à un stade enfantin de compréhension du monde où le Verbe a l'importance d'un dieu, c'est-à-dire d'une relation au monde où il ne se reconnaît que par un intermédiaire (et autorisation correspondant aux prescriptions de cet entendement) pour pouvoir exister dans une mesure. On dit que c'est justement par le fait de la mesure (les calculi sumériens) que cette abstraction a permis celle de l'écriture cunéiforme. Une telle religion ne peut que compter un grand nombre de prescriptions à suivre dans sa quotidienneté, qui ne permettent en rien de pouvoir la quitter sinon qu'en les jetant aux poubelles de l'histoire qui n'en regorge point . Mais, par ailleurs, les adoptants d'une telle complexité ne peuvent qu'avoir véritablement interchangé leur soumission d'esclaves à un roi en une autre soumission d'esclaves à un dieu ayant les même droits qu'un despote. L'inacessibilité à un amour partagé en toute équité correspondant à la spécificité des sexes, qui se déploie au grand damne de la femme et de l'enfant par une meurtrissure directement génitale et psychologiquement justificatrice d'une position sociale dénigrante, reste le problème caché que toutes ces prescriptions tentent de résoudre autoritairement, c'est-à-dire exempt de coparticipation entre les êtres.

 

Toutes, je dis bien toutes les pérégrinations intellectuelles de ce siècle, et de deux bonnes dizaines de poignée de ceux déjà écoulés, ne sont qu'une piètre tentative de la résolution du problème de l'amour impossible entre l'homme et la femme dans l'organisation qui provoque cette séparation, qui est l'organisation patriarcale de la société : on ne peut pas se soulever soi-même en se prenant par les cheveux, doté même d'un palan. On peut dès lors comprendre pourquoi je trouve tant de choses stupides dans ce mode de relation humaine : non pas que je sois plus intelligent que tous ces cerveaux, dont certains sont extrêmement fameux dans leur contexte, mais que simplement je ne vois pas cette relation duale entre les sexes (qui sémantiquement signifie : séparation, scission ; et le monde aura bien changé lorsqu'on parlera des deux mexes de la nature, de leur singulière aptitude au mélange) comme la voit mon monde, le leur.

 

tu as peur d'avoir un plaisir profond, mon ami, de ressentir au tréfond de toi l'immense quiétude du vaste cosmos, mon ami, cette innéfable détente de la joie merveilleuse, mon ami, cet abandon serein à l'existence, mon ami, parce que tu as très peur qu'ils te tuent à cause de cela. Ils ont instillé en toi la peur qu'ils te tuent si tu as du plaisir profond et c'est incommensurablement difficile à oublier !

 

Dire que je suis libre de faire les associations d'idées que je veux n'est pas tout-à-fait juste, car ici le "je" est un objet qui ne fait que constater les associations d'idées qui s'opèrent en lui ; mais c'est aussi cette faculté de se passiver et d'à la fois constater et admettre ces associations d'idées qui sont le facteur de cette liberté : je veux dire, de ne pas associer n'importe quoi n'importe comment, mais bien ce qui correspond à ce "je".

Faire une libre association c'est laisser apparaître à la pensée l'idée, vrai ou fausse, de ce qui apparaît d'une autre idée, réalité, d'une autre mouvement : et de savoir, ensuite, qu'on peut fort bien se tromper, et qu'il faut, alors vérifier, dans la mesure du possible, l'association constatée.

Dans ce cheminement, ce n'est donc pas l'idée qui donne la forme, mais bien la forme qui donne l'idée de la forme. C'est-à-dire que la forme de l'idée induit l'idée de la forme et non pas le contraire : un sens est justement ce chemin de liberté dont j'évoquais tout-à-l'heure l'existence, l'autre (je rappelle qu'il s'agit encore de cet instant princeps de l'association d'idée), l'autre ? ... j'en ai l'idée mais pas la forme !

 

Une idée ne vaut donc que vérifiée sévèrement. Ainsi il n'est plus permis de considérer le réel selon ses propres critères, mais dans un focus sur le domaine fluant et flou des idées. Et le plus difficile est de garder dans le flou une idée qui paraît juste alors qu'on est le seul à la penser ! car rien ne dit que sa précision soit juste.

 

Je peux affirmer, sans me tromper, que tous ces trucs, là, sur lesquels se basent les pensées de la grande majorité de mes contemporains, sont des enfantillages parce que, justement, ces personnes n'ont pas eu l'occasion de vivre pleinement leur enfance. Et, si je me prends pour référence, je puis ajouter que, plus tardivement on vit cette enfance et plus elle est longue à vivre, plus longtemps et davantage elle imprègne dans la réalité adulte ses enfantillages : l'interprétation du monde à l'aide des moyens de l'enfance ; et on arrive parfois à mourir sans en être sorti. Enfantillages ? les prisons, le salariat, la sexualité et ses expressions, le rapport bureaucratique, celui de patron à ouvrier, et inversement, tout ce qui est de l'ordre de l'enfant vécu après la puberté ; c'est-à-dire la résolution par les moyens de résolution du monde enfantin dans la réalité adulte. Je pense aux fantômes, au pouvoir psychique sur les choses, la subjection, la rédemption, la soumission et que ne sais-je encore ! la valeur des choses, etc., la mana, la loterie ...

 

Tout cela, quoi qu'on pourrait très bien être amené à penser le contraire, finalement, n'est que pour nous empêcher de penser à l'amour et ses problèmes pratiques, dès le plus jeune âge. La problématique de l'amour (car c'est une problématique, ici-bas, maintenant-jamais) est effectivement sous-jacente dans la marche de cette société : alors que c'est un problème qui ne devrait exister que pour lui-même, puisqu'il ne peut qu'être son propre centre pour trouver sa solution. L'amour devient et est une problématique lorsqu'il sort, et est, en dehors du cadre de la coparticipation. Dans une société tournée autour de la hiérarchie de la possession des choses pour et par la domination des êtres, la coparticipation n'est évidente que par la concession d'une des parties de donner son pouvoir sur sa propre vie à la personne qui le prend, donc. Alors que c'est justement l'amour de soi qui rencontre un autre amour de soi, cette rencontre qui transmute ces soi-s, ou une grande partie de ces sois, en amour de l'autre, qu'une disposition à la coparticipation naît à un bonheur de s'être retrouvé dans le don de cet amour de soi, et sa transmutation. Dans la société autoritaire, qui trouve son pendant dans l'autorisation de prendre du plaisir de la vie suivant une forme située dans la tête d'un autre, cet amour de soi est déjà amoindri dans cette conception qu'on opère pour pouvoir donner de l'amour (suivant la forme que l'autre autorise lorsqu'il veut bien le recevoir) et en accepter la forme d'en recevoir (suivant la forme que l'autre permet de recevoir).

 

La société autoritaire a une organisation pour la gestion de l'amour ; gestion que j'ai plus ou moins décrite dans ma "Contribution à l'étude du fléau émotionel". La gestion de l'amour est l'économie de l'amour, et celle du don, du potlach. Car le fondement de l'amour n'est pas la question de le recevoir, mais bien de le librement donner : lorsque je parle de "mésamour" je parle bien sûr de l'absence d'amour, et bien de cette absence de ce qu'on a en surplus, du don d'amour qui est refusé ; qui a été refusé et qu'on ne sait plus donner.

 

Le féminin, qui est, il me semble, le phénomène même de la coparticipation (je dirais "par constitution") se manifeste dans son phénomène, ici et maintenant, mais encore sous les diatribes de la société autoritaire qui l'oblige à se rigidifier, c'est-à-dire qui finit par intégrer ces diatribes à son compte.

 

La guerre des sexes, que Nicole Notat qui remarquait dans Le Monde du 26 août 2003, qu'il existe bien une guerre des sexes, veut bien oublier que cette guerre des sexes est aussi une guerre de classes sociales autoritaires à laquelle la guerre est liée.

 

La pensée spéculative ne comprend pas les bénéfices d'une pensée non-spéculative. La pensée spéculative, lorsque la pensée non-spéculative ne réagit pas à ses malfaisances, pense qu'elle est plus forte que ce qu'elle prend pour son adversaire, alors que la pensée spéculative pense au moyen de faire comprendre à la pensée spéculative qu'elle s'y prend désagréablement avec la vie. La pensée spéculative ne pense qu'en terme de pouvoir, de confrontation, de domination, de contrainte, de prise de pouvoir, qui sont à une distance astronomique de la pensée coparticipative. La pensée spéculative perd, a le sentiment d'être humiliée lorsqu'on lui fait remarquer qu'elle est gênante, collante, sans objet : elle est rigide, sèche et froide. La pensée non-spéculative est triste de constater qu'une personne souffre de sa rigidité, de sa sécheresse et de sa froideur car et puisqu'elle ne peut obtenir ce qu'elle demande d'une manière inadéquate, rébarbative et compulsive, c'st-à-dire tout simplement de l'amour ; mais de recevoir de l'amour et non pas d'en donner. Quand le processus de la réparation d'une blessure incommensurable ne peut être entamé que de la personne blessée, comment procéder ? Il faut alors soi-même se rigidifier pour se protéger, procéder d'une manière sèche et froide, manière à laquelle la pensée spéculative ne comprendra rien, car sa demande d'amour sera toujours la même, afin de rabaisser le ton de la pensée spéculative.

 

Puisque la majeure partie des études sociales ont été entreprises dans une société autoritaire, ces études ne sont valables que pour ce qui regarde les relations sociales d'une société autoritaire. Même les bases de la psychanalyse, de l'excellent travail de Sigmund Freud, ne concernent que la société autoritaire, patriarcale, d'autant que pour laisser toute autorité à cette société autoritaire, extrêmement peu a été entrepris auprès d'une autre forme de société, en l'occurence non-autoritaire. Et, en dépit de cette énorme lacune, les études de la société patriarcales veulent montrer les seuls possibles de ce monde et se montrent impitoyables pour toute autre forme d'organisation sociale : c'est bien parce que les fondements même de la société, autoritaire, patriarcale, sont impitoyables.

 

Ne jamais accepter que quelqu'un d'autre vous fasse mal, vous fasse du mal : le respect de la personne avant tout, ferme. Bien sûr, ça va être la bataille du "tu me fais mal en ne voulant pas que je te fasse mal", mais tant pis : il faut renforcer notre organisation dans ce but. Que l'on veuille soi faire mal à quelqu'un d'autre ne regarde que soi ; mais faire mal à quelqu'un d'autre, cela le concerne, même si c'est l'objectif visé.

 

Quarante kilomètres de marathon : quelle souffrance à se remémorer une souffrance ancienne que l'on veut dépasser ! Et on applaudit à cette souffrance d'atteindre un but comme poursuivi par le temps qui fuit à ne le rattraper jamais.

 

Depuis un moment je me demandais pourquoi la coparticipation est davantage, ici et maintenant bien sûr, du genre féminin ; disons moins enclin à l'attitude autoritaire que le genre masculin. C'est que, de part sa nature liée à l'enfantement, la femme est plus dans la réponse au besoin : le bébé né est interminé, loin d'être indépendant. Cela corrobore ceci : la coparticipation est de l'ordre du fonctionnel et l'autorité, son antithèse, n'est pas fonctionnelle. L'autorité de type patriarcale n'est fonctionelle que dans un cadre autoritaire, sinon elle est absurde. C'est donc parce que l'enfant en bas-âge n'a pas vécu la coparticipation qu'il ne veut pas la reconnaître et a toutes les difficultés à la vivre. Il doit, ou bien s'apercevoir par l'autorégulation dans une collectivité d'enfants qui prend en main son organisation (Summerhill), afin de recouvrer sa bienséance sociale innée, ou bien la réacquérir intellectuellement en gardant une relation intime avec une autosatisfaction sexuelle sans meurtrissure ; ce qui n'est pas facile pour ce genre de caractère. En considérant la coparticipation comme le "caractère génital", les quatre formes d'escapade décrites dans ma "Contribution" sont quatre formes anciennes de refus de coparticipation auxquelles on s'est trouvé confronté, très tôt.

 

Les percings sont des moyens inadaptés de sensibiliser des zones corporelles anesthésiées, sans sensations remarquables, en les "érotisant".

 

Les filles croisent les jambes pour soulager les muscles "de la virginité" (les adducteurs de la cuisse) puisque la plupart du temps, dans cette société patriarcale, elles doivent les garder serrées !

 

Le niveau d'escroquage de la pub donne le niveau d'escroquabilité des gens ; ou le niveau rêvé d'escroquabilité des gens.

 

Ce premier concours français de streep-tease qui a eu lieu lors d'un salon "érotique", pour moi, ça serait de faire en sorte à pousser à un tel point la tension sexuelle que j'en devienne fou (d'elles !) mais cela aussi mènera à une sorte d'écoeurement, au bout d'un moment ; pour eux, il s'agit d'être réveillé, car ils sont déjà fous d'anesthésie ; pour elles et eux, c'est un jeu d'anesthésiés !

 

Ha ! l'anesthésie des organes génitaux !

 

Imaginons, comme les hirondelles sont une forme de la vitalité terrestre avec leur migration, c'est-à-dire que comme organe du globe elles suivent le courant de vitalité qu'elles manifestent de ce globe (ce qui permet de résoudre le problème de savoir pourquoi et comment elles migrent, car on comprend qu'elles en sont une partie intégrante), le fait que les êtres humains personnifient la coparticipation comme fruit cosmique de l'évolution de la nature sur notre planète, et que cela marche ! Que s'est-il donc passé pour que cela ne se passe pas, que cela ait cessé, que cette humanité soit une catastrophe, c'est-à-dire un organe terrestre en état de convulsion douloureuse, souffreteuse, en maladie, en sang et qui pollue son lieu de vie, auquel elle est liée comme le poisson à l'eau chargée des particules de caoutchouc pneumatiques qui se déversent dans le fleuve à chaque pluie ? "Qu'est-ce qui a fait que l'animal humain se soit séparé de la profondeur des sensations de ses organes génitaux ?", demandait Wilhelm Reich, avant qu'il ne meurt en prison ; qu'il en ait un jour eu si peur qu'il l'a obligé à sa progéniture "durant sept générations" ? Peur de la profondeur ? L'anesthésie des organes génitaux ! c'est-à-dire la perte de leur douce sensation, de leur douceur.

 

C'est parce que le mode de pensée de cette société est extrême que peuvent s'y déployer les extrémismes. Prenons par exemple l'article du Parisien (9-10-2003) sur l'abolition de la mixité à l'école à cause de la violence des garçons envers les filles, sans se poser la question de son origine, sinon encore du fait que les filles existent, tout simplement : on retrouve le vieux péché qu'est l'existence de la féminité. Ne s'agit-il plutôt pas de la faillite de cette mixité telle que pratiquée dans nos écoles ? On sait que de faire parler ensembles les deux sexes délite cette agressivité. Mais que font les enfants à l'école ? Qu'y apprennent-ils ? À se prendre en main, ensembles ? Non, à rester le cul sur la chaise, à grossir l'agressivité de leur situation par leur situation ! C'est toujours la femme, la fille qui pâtit de cette sorte d'agressivité : regarde l'armée ! Et le jour même, dans Le Monde, un article sur les enfants dits "précoces" et leur difficulté de vivre ! Diantre, où est le diable pour cette engeance ? Le fait d'être sexué ?

 

Tu vois, tel que je m'y prends, mon comportement (ne vouloir rien faire, par exemple, car j'ai l'impression de m'emêler dans une inextricable gluance sociale) me mène directement vers la mort. Tant pis : à force de repousser plus loin le suicide, il arrive un moment où on le coince quelque part, dans une impasse.

 

Je n'ai à perdre que la vie qui est en moi et en soi bien douce, mais que je trouve étrange ; sans doute une trop grosse dose de solitude et\ou de manque d'adaptation à la passivité sociale dominante. De ma vie, je n'ai jamais eu les organes génitaux anesthésiés, et c'est bien là le grand damne ! Combien m'a-t-on fait souffrir à cause de cela ! Combien ! J'en ai la nausée.

 

Reconnaître l'altérité (tous les sens du terme) c'est se reconnaître auparavant soi comme altérité (tous les sens du terme) et ce fluide, ce flou, cet incertain sûr, ce mouvant, cette absence d'immobilité est l'altérité du vivant, l'alter ego du vivant, cette liberté ! Cette société, bien que rationnellement établie sur l'angoisse, le sûr incertain, le coagulé, le brumeux, l'expectative est ridicule. Et moi je perds mon sang, ma vitalité, mon allant au monde, mon sourire, ma joie de vivre car vivre est joie, je me sens diminué, rapetissé, desséché, rabougri : mon honneur, cette fierté de vivre moi, n'est pas là, ni de cette manière !

 

L'homo-généité de cette société est le conflit d'intérêt ; d'une part c'est à celui qui donnera un ordre avec le plus d'autorité et d'autre part, l'argent étant la matérialisation de cet intérêt, c'est à celui qui en rétribuera le moins l'effectivité et du monde dans sa nécessaire évolution, et du conflit d'intérêt, et de l'argent lui-même.

 

Si 100 000 personnes répondent (et elles le doivent : il me semble que leur calcul se situe précisément ) à une pub tel que celle de "l'infini = 3 heures", c'est que pour ces personnes ces mots ont un signifiant dont elles payent l'abhération : et c'est sur cette abhération de ce signifiant chez ces personnes que se basent l'existence de la marchandise et de son mouvement autonome dont l'humain est le transbordeur.

 

De toutes les actions politiques, syndicalistes, etc., ce qui apparaît dans ce disparate, ce fragmentaire, est comme une crainte d'aborder un essentiel, d'y échapper en ne le touchant pas, en l'évitant ; car, finalement, rien ne se passe, sinon qu'une perte substantielle de tous les acquits sociaux anciens. À peine s'il transparaît, à travers des sondages aux résultats dont on s'étonne et se scandalise, la clairvoyance des gens.

 

À un esprit délié ne peut correspondre aucune spécialisation, car il contient cette sorte d'universalité qui lui fait appréhender toute chose précisément dans son approche de laquelle, ensuite, il en concise le principe. Il s'intègre à la chose pour la comprendre et cette intégration ne demande que l'effort de se perdre. Ce sens de la liberté, du fluide, le dégageant, pour ainsi dire, des "idiotismes de métiers" (Diderot), ou d'expertise, il avance par approximation, essentiellement par les sens qui contiennent pour lui une cohérence interne ne pouvant que correspondre à une réalité certainement tangible. Il ne réagit pas, il a seulement la sensation d'agir car la réponse à un questionnement donné devient une base pour la solution d'un autre questionnement qui mènera à une possible réponse au second posé ; et son fonctionnement est plus dans la conséquence que dans la simple et seule réaction.

 

Et en fait d'anesthésier des organes génitaux, s'est aussi l'anesthésie de la capacité à l'amour qui est aussi insensibilisée, ou insensible !

 

La plupart des pouvoirs s'appuient sur des aberrations ... pour se maintenir. Cela montre que le pouvoir est une aberration, que l'aberration est un pouvoir et le pouvoir de l'aberration. Si ce n'était que cela ! Car le pouvoir réalise l'aberration pour se maintenir, et cette réalité est aberrante.

 

Dans un contexte patriarcal, la femme est obligée d'être frigide, c'est-à-dire que dans un tel contexte, elle ne peut ressentir pleinement les exigences de satisfaction liées à son être car celles qui prédominent sont celles liées au sexe mâle, dans sa pure mâlité. Ce qui me chagrine, en ce moment, est ce fait que, placé dans un cadre où il domine - et il n'y a qu'un seul cadre de cet ordre : c'est le sien, celui du patriarcat - le détenteur du sexe mâle devient autoritaire : il perd son aptitude à la coparticipation.

 

Il y a un fait fondamental dans l'intelligence : qu'elle jouisse de son usage, c'est-à-dire de ses résultats. L'intelligence réside dans l'usage d'une complexité ; usage est ici entendu dans le sens philosophique de manipulation (avec les mains) de concepts. À un tel niveau, il me semble que c'est un phénomène de masculin exacerbé, en dehors d'une relation sociale (je vous le laisse encore, à moins que je ne meurs avant) de coparticipation. Hier, sur les pédales de mon bicyclette, je pensais à l'idée hégélienne de Constitution de l'État : LA Constitution, c'est-à-dire - en conservant l'intégration marxienne de l'humanité dans SON ordre - le fait humain en soi, ce par quoi, malgré et du fait de son animalité sujette (soit-disant) au désordre, ce qui la coordonne de son fait. J'adore Hegel à cause de ce "de son fait".

Une idée ne venant pas seule, mais bien à cause d'une autre qui lui est antérieure qui induit déductivement la corroboration de sa vérité, que j'ai dû noté dans ce calepin, elle se posait suivant la règle des RÈGLES que l'humain, innément, par nature, organise pour organiser son existence qui consiste à établir des règles à son existence entendue comme commune à plusieurs qui ne sont pas lui-même, ses propres règles pour acquerrir une liberté sociale, c'est-à-dire humainement reconnue. L'orientation d'une frustration. Peut-être que je rencontrerai un jour une fille belle comme la peau du jour.

 

C'est la démesure du vin qui donne la mesure du vain des choses et les y maintient.

 

Toutes les formes de névroses sont des formes du refus de ses sensations amoureuses, sexuelles.

Bien évidemment, les écrivains, les cinéastes, les psy etc. font les choux gras d'une telle disposition des esprits !

 

Le prolétariat ne fait finalement que ce qu'on attend de lui, qui n'a rien à voir avec sa suppression.

 

Si tu as besoin d'être grande, petite fille, de te sentir grande, soit le par rapport à toi, pas par un rapport à ton papa, à son regard qui fait semblant de t'être un jour accessible (peut-être même aujourd'hui !) car c'est d'abord comme enfant que tu t'accomplis et t'accompliras : laisse ce grand, ou un autre, dans sa cage : tu y rentreras bien sitôt si tu en attends une reconnaissance amoureuse qui ne correspond pas aux aptitudes de ton âge.

 

En amour, il faut toujours sentir ce qu'on sent de l'autre. On reproche au sexe masculin d'avoir la force d'un supposé plaisir solitaire, tandis que le féminin en serait dépourvu. Il me semble plutôt que le féminin ne trouve pas, ou pas assez, cette force (de la perte de soi) car elle se ressent soi comme le lieu de la perte de l'autre (hé hé hé) en place d'être soi la perte de soi dans la perte de l'autre de son soi - et réciproquement. Si l'homme est un peu rapide, la femme est un peu lente : c'est ce que je veux dire. Dans cette circonstance, chacun des deux est encore doté du pouvoir de ne pas s'assembler, et qu'il lui faut lâcher ! qui est pourtant exactement ce que chacun dénie de soi et de l'autre. Si j'osais, je dirais que ... mais non, je n'ose pas.

 

Ce qui me gène le plus dans cette vie unique est de devoir être seul de faire au mieux d'en jouir ; cette impression d'être seul à faire au mieux de jouir de la vie ... on comprend la tristesse que parfois je peux ressentir ... par moment.

 

Dans la pub, lorsqu'on y répond, c'est que l'on est prédisposé à en croire l'efficacité ; qu'on est prédisposé à la recevoir car elle contient la marque d'un manque dans son coeur.

 

La religion est aussi le moyen de rester sage, un moyen extérieur de tempérer ces satanées pulsions d'amour intérieures auxquelles on ne trouve pas d'exutoire, malheureusement. Il faut bien se rendre compte que, dans cette attaque globale de la société contre chacune des individualités qui la composent (globale par le fait de cet ensemble des moyens touchant chacun) lorsqu'on se fixe sur un détail, un aspect précis de ses agressions, dont une devient particulièrement virulente, c'est que cette agression est si violente qu'on ne voit plus l'ensemble des disparates, variées et omniprésentes autres agressions.

 

Ce que le politique et le journaliste français ne comprennent pas dans le port du voile, est qu'on puisse en arriver à ce point d'aliénation de choisir l'aliénation en place, lieu et agissement d'une certaine liberté, finalement assez assurée.

 

Le seul bonheur qui m'ait jamais manqué est celui d'avoir vu un jour mes parents heureux ensembles.

 

Dans la logique et sa démarche, il n'y a pas seulement l'obtention d'un résultat mais aussi sa preuve qui doit trouvé une réalité. En arrivant logiquement à telle ou telle conclusion, la pure logique veut que cette conclusion est et soit une réalité qui se vérifira uniquement dans son usage, sa probance. Si, alors qu'on l'utilise, cet usage s'avère déficient, c'est alors en grande partie l'usage de la logique, son cheminement, qui doit être reconsidérée ; mais cette reconsidération ne doit avoir lieu qu'en cas de déficience dans l'usage de la conclusion, comme être-là. L'erreur ne consiste généralement que dans la faillite d'une prise en compte de facteurs et de phénomènes, due soit à l'étourderie, soit à une crainte de la réalité efficace de la conclusion ; ou d'un phénomène qui n'a rien à voir, ou si peu, avec l'objet faisant le cheminement logique. "L'oubli souriant de la dialectique" est du premier ordre ; l'intérêt affectif - ou son corollaire : pécuniaire - est du second ordre, et le second ordre est d'éviter d'être réel. Une conclusion doit être appliquée (et avec parfois tout le doigté possible si on en est pas si certain) pour pouvoir, à la fois être vérifiée, contrôlée et à la fois recevoir de la réalité sa certification, ou non. La logique est la démarche pratique du vivant pour appréhender son monde en le comparant au monde afin d'y vivre tangiblement. Un animal procède de la logique ; l'humain est un peu plus complexe, sans plus !

Il en serait de même de la réflexion par le non-possible (l'impossible ne peut pas être ; le non-possible n'est pas) comme certitude, si elle n'était pas d'un côté plus sujet encore à la peur affective que la logique pure.

 

L'un des problèmes de la vérification est le délai : si la vérité est toujours en avance sur la peste émotionnelle, sa démonstration, elle, a un temps de retard. On retrouve là, exactement, l'impact du vivant sur le mort dans notre société où c'est le vivant qui doit se défendre du mort !

 

On ne te vend pas de la nourriture morte pour te faire mourir, mais bien pour te dévitaliser. Mais c'est quoi les conséquences de cette dévitalisation ? En quoi peut-elle leur être d'un quelconque intérêt ? C'est que, dévitalisé, on met beaucoup plus de temps à réagir à l'intrusion d'un poison ; c'est-à-dire que, avant qu'on réagisse, que son corps à soi se mette en alerte, le poison a déjà pénétré bien avant dans ton être : c'est cela une des conséquences de la dévitalisation. Et comme tu es déjà faible, tu mettras beaucoup plus de temps et tu dépenseras beaucoup plus d'énergie vitale pour te dépêtrer de cette saloperie qu'on a induit en toi, que le manque de vitalité, de réactivité, a permis, en toi, de davantage altérer. D'une pierre deux coups : c'est la pharmacie qui en est contente ! Mais comme elle aussi ne traite en rien de la dépréciation vitale des corps et, en conséquence, des esprits, tu as au moins deux fois perdu ; au moins, car je ne compte pas, dans ce calcul macabre qui est fait sur ton dos à ton insu, de ta propre vie.

 

L'impression que je me donne est que j'ai trouvé une trouée dans le monde de la cuirasse et que, maintenant, j'en contourne en dansant de joie l'enceinte avec un regard pétillant sur le monde qui l'entoure. Et je m'aperçois que finalement c'est assez peu de chose quant à la géographie du monde bien que cela prenne une telle place dans les corps (les coeurs et les cervelles) ; mais combien cette empreinte est puissante ! Et, je suis désolé de le dire, que tous ces cris que j'entends sortir des gorges ou des klaxons de voitures, me semblent bien ridicules, dans cette forme inutiles, et me vois désappointé du peu qu'il manque, qui est pourtant gigantesque : pour le dire comme Guy Debord : il faut faire preuve d'obstination tenace parfois, même si on en meurt, pendant longtemps.

 

La question de la satisfaction sexuelle est à des milliards de kilomètres de la vie humaine ; je veux dire une distance astronomique alors qu'elle ne passe pas sur terre. Et encore ! dans ce lointain de la perception du temps présent, qu'on regarde avec des lunettes, des télescopes de grossissements aussi impressionnants que ce qu'on ne veut pas voir, elle apparaît souvent comme un trou noir, c'est à dire quelque chose de paradoxalement plein, mais doté d'une dangerosité inexprimable (un "trou noir" aurait tout aussi bien pu s'appeler "condensat noir" qui serait plus approprié !). On pense à tout sauf à la profonde satisfaction sexuelle, ce qui l'empêche et l'amour qui la favorise. On se pose des questions "extrêmement graves" sur le temps, alors que le temps n'existe que pour cette pauvre (présentement, j'espère que nos enfants seront heureux, eux, riches de la satisfaction sexuelle profonde réciproque) gouttelette d'eau minéralisée qu'est l'humain, car le temps en soi n'a pas de devenir : il est sans aucune conscience de son existence, alors que l'humain, lui, a une conscience de l'existence, si il le veut bien.

 

Je me demande si les êtres humains ne sont pas les seuls à sourire tout simplement parce que les autres animaux n'ont pas besoin de montrer leur plaisir de vivre : ils sont contents, je pense, puisqu'il s'agit de leur être même. Outre que le sourire est un mode de communication, je veux dire que les autres animaux que les humains n'ont pas la notion de l'histoire, c'est-à-dire de la raconter parce qu'ils ne sont qu'être et que pour noter ou remarquer un devenir il faut sortir de cet être en le représentant à un autre par des petites histoires, ou par un sourire.

 

Société et transmission du Verbe ; aussi autorisation de la prise de parole.

 

Cette société est en crise morale.

 

Il faut revenir sérieusement sur le concept de leader : les animateurs radio, politiciens, chefs de tous poils, etc. Sérieusement, c'est-à-dire aussi sur la "gestion des énergies". Un petit livre, assez incomplet somme toute, sur ce qui se passe dans les cours d'école, montre bien qu'être leader est être coordinateur d'événements pour cause de dispositions naturelles, car on est le meilleur coordinateur d'événements des autres et que c'est les autres qui vous le concèdent. Le chef, lui, est un leader à vie, sclérosé, coagulé, car il est bien montré aussi qu'être leader fatigue, affectivement, et que c'est aussi cette fatigue qui permet la rotation des taches. Le chef lui refuse la rotation des taches, la délégation des responsabilités, sinon que pour consolider son pouvoir, c'est-à-dire, encore, le pouvoir qui lui a été concédé, un moment, comme coordinateur des événements, moment dont il ne peut admettre la fugacité car il n'est déjà plus leader mais chef, pour devenir ordinateur d'événements. Il est normal que le leader accapare les affections, puisque c'est pour cela qu'il est leader. Être leader implique un pouvoir, mais ce pouvoir est un pouvoir de coordination des affections, et leur régulation. Et les déléguants de ce pouvoir, ceux qui élisent leur leader savent que d'être leader fatigue : il ne s'agit donc pas d'être leader à la place du leader, mais de prendre son relais, car le premier leader a permis le développement des qualités adéquates à une autre personne de lui prendre sa place. C'est cela la vie fluide. Il en va du leader et du chef comme du travail et du job, cette tache qu'on s'est donnée soi de réaliser librement, sans contrainte autre que les règles que cette tache implique en tenant compte de son environnement, alors que le travail est de passer son temps à l'exécution (guillotiner ?) une tache sans autre assentiment qu'une feuille de paie. Le premier acte du chef est de pourvoir à son pouvoir et toujours par un mensonge : celui du leader raidi par le pouvoir, et pour cela tous les moyens sont mauvais, bien évidemment. Il faut expliquer aux gens qui sont fluides, parfois jusqu'à l'inconsistance, cette dialectique du mouvement qu'on empêche, qui est le procédé même de l'auto-organisation de l'existence humaine, que le chef est le reflet du leader et qu'ils doivent briser ce miroir du possible abêtissant qu'il représente.

 

Quelle jolie capacité qu'ont les enfants à résoudre leurs conflits !

 

Elle me paraît fabuleuse l'explication du monde par Dieu dans la si petite et courte période de cette explication dans le temps ; ou même l'infini(té) du temps : affirmer, précisément, qu'on a la révélation de l'infini en un moment donné est ridicule ! (s'il est fait référence à une émotion, on la ressent, on ne l'a pas, on ne la possède pas) ; et d'autant plus de l'imposer. Ce qui signifie que cette imposition elle-même est la tentative du comblement de son creux, qui est précisément cet infini qu'elle croit avoir appréhender et qui lui fait défaut. C'est cela un stade de penser et la qualité de la fluidité émotionnelle qui y correspond ; ou inversement.

 

La notion d'ennemi : comportement.

 

Dans la société du spectacle tout est extra-possible, même ce qui est de toute évidence ... et qu'il faut alors prouver.

 

L'agissement de Iago est de faire en sorte qu'on ne voie pas ce qui est pour y mettre à sa place ce qui n'est pas et qui cachera ce qui est. J'ai dis un jour que l'illusion est de ne pas voir ce qui est et l'hallucination de voir ce qui n'est pas : Iago est un générateur et d'illusions et d'hallucinations, dans un ordre intuitif car c'est son bain, c'est ce dans quoi il vit la réalité qu'il veut rendre à sa manière illusion et hallucination, à son image, illusoire et hallucinante.

 

Du point de vue d'une relation matrilinéaire, tous ces "Banquets" (Platon, etc.) sont de purs délires sur une problématique sexuelle provoquée par le matchisme !

 

Ce qui se passe est que quand même l'organe se contracte, lors de l'abstinence, mais comme la fonction de l'orgasme fait défaut, c'est-à-dire que cet organe se contracte pour ensuite suivre le cours de la fonction de l'orgasme, pour dissiper dans l'orgasme son énergie excédentaire sans y accéder, il reste contracté ... et dur.

 

Ces publicités qui montrent des filles présentant leurs seins comme des armes de guerre.

 

Ces même pubs (il faut bien qu'il y ait des gens qui les regardent : elles sont donc faites, plus ou moins, selon leur réceptivité) où la beauté est toujours présenté féériquement, c'est-à-dire qui n'est pas de l'ordre d'une pratique humaine, mais de la baguette magique qui n'a jamais exister que dans les imaginations déshumanisées, qui ne regardent plus l'humain dans sa beauté, dans la beauté qui lui est inhérente et magistrale.

 

Ce que je trouve le plus étrange dans la vie humaine c'est qu'on la vit selon des dispositions qu'on a vis-à-vis d'elle ; et quelle manière cela peut donc t-il être qu'on influence le cours des événements, si cela est vraiment !Le zizouilli décrivait la disposition des événements par rapport à soi ; là il s'agit de l'inverse. Amusant.

 

La politesse, Isidore, la politesse : la politesse signifie bien autre chose que la simple politesse : c'est aussi le plaisir de la gentillesse, de la grâce et de l'avenance ! L'autre étant aussi bien soi, par réflexion, c'est le plaisir de l'autre pour l'autre parce que l'autre existe !

 

Et puis cette chose : la perte de la conséquence : si une chose existe, elle provient de quelque chose et elle induit quelque chose ; hé bé, on dirait que tout est fait pour n'en point rendre vivante cette fonction de la vie, de la vitalité. Tout est fait pour que les choses n'aient pas d'histoires, comme les êtres qui les commandent, ou un mur sans grafittis. Les premiers facteurs de ce temps ahistorique sont ces diaboliques journalistes qui doivent vivre de la sclérose du temps pour pouvoir dire demain ce qu'ils veulent qu'on oublie de la veille, bien qu'on sache qu'aujourd'hui est l'enfant d'hier et le parent de demain. Ces commentateurs du présent sans histoire, dont ils font grand bruit, font métier de l'absence de l'Histoire, qui consiste justement à avoir perdu de la mémoire, ou bien qu'elle soit troublée par leur bruit, ou bien rendue folle par le tordu de leur quotidien. Il y a un temps, où ce genre de médias n'existaient pas, où on organisait la mémoire pour qu'elle ne défaille pas. On dit que certaines chansons bretonnes étaient chantées il y a plusieurs siècles déjà, du temps où l'écriture était celle des paroles d'êtres à êtres. Et les plus grands personnages, qui sont souvent les plus intéressants, sont aussi ceux qui avaient de soi-même construit un système de mémorisation qui leur permettait de conserver le plaisir de la complexité de leur explication du monde, dont ils jouissaient : l'écriture, le livre n'étant plus que le résumé de cette mémoire. Et, effectivement, cette organisation de la mémoire demande une logique, qui est précisément ce que le diable déteste le plus.

 

Je me suis aperçu, il y a un moment déjà, que je suis seul depuis l'âge de deux ans et demi, trois ans. Mais en plus, je n'ai jamais reçu de soutien de quiconque depuis ce moment là. Ainsi je ne trouve pas étonnant de m'être peu impliqué dans un mouvement collectif (comme mon copain Claude, par exemple) et n'ai jamais non plus, comme lui, participé à des mouvements de soutien : on ne rend, finalement, que ce qu'on vous a donné avec grâce. Je pense aussi en cela à l'exemple de Victor Serge, à tous les services qu'il a rendu, sans peine de retour souvent, par solidarité, et à ceux qu'il a reçus. De cette manière on peut aller loin en toute confiance, qui est précisément celle qui vous lie dans ce que vous faites à ceux que vous soutenez et qui vous soutiennent. Se sentir donc intégré à un groupe est aussi avoir reçu des gratifications de ce groupe, de ne pas les attendre ... en confiance, et en donner. C'est ce qui m'est peu arrivé. Il y a à cela la raison que j'ai trop souvent déménagé (treize fois en quinze ans) dans ma jeunesse, que j'en ai beaucoup souffert, surtout de mes amours à jamais perdues, et donc que les liens de l'amitié, dans ce cas là, ont peu de temps pour trouver à s'enraciner profondément dans les actes, les esprits et les coeurs. Mais il y a aussi, à cela, que j'ai très souvent ressenti avec âcreté qu'on ne soit pas en accord avec moi, ou tout au moins dans le principe ; d'arriver même à ressentir comme une trahison ce désaccord, et de me séparer alors de la personne, parfois aimée, avec laquelle je vivais : cela montre à quel point est exacerbée ma demande d'amitié, et une demande d'amitié exacerbée ne trouvera jamais de compère, bien évidemment. S'agit-il à proprement parler d'un sentiment d'abandon ? Non, je ne me sens pas abandonné, car on est abandonné lorsqu'on vous a prit et que vous vous êtes lâché en toute confiance dans les bras qui vous ont pris. Cela ne se passe que les toutes premières fois où le doute le cède à l'étonnement et ensuite l'étonnement à la certitude. On se sens un peu plus seul. Au début, aussi, on ne se sent pas seul, on ne sent pas qu'on est seul. On sent qu'on est un peu d'une manière étrange séparé des autres car il règne entre vous et eux une étrange sorte d'incompréhension, une distanciation dans le commun des sentiments qui ne résonnent plus alors de cette intense manière qui vous plaisait tant. Mais tout comme l'espoir, on n'ose y croire, ou le penser ou l'admettre ou le constater, car alors on se sentirais encore plus seul.

 

Le théâtre est le substitut à la lecture de l'écriture : on s'y lit dans les gestes des autres qui s'y sont exercés.

 

Pour utiliser ses propres mots, cette société n'est pas une société de travail, mais une société de labeur ; et l'exacte espace entre ces deux mots est l'exacte amplitude de la pollution.

 

Si je suis un fabriquant : je fais un produit de bonne qualité, qui dure longtemps (disons : quinze ans) qui est utile. Je le vends au prix qu'il coûte (bon salaires pour tous, moi et les ouvriers). Bien sûr, à ce compte là, il ne se vend pas : il est considéré comme trop cher. Aussi, je fabrique un autre modèle de ce produit, de moitié moindre qualité, qui durera environ trois ans, que je vendrai un tiers moins cher sous une autre marque, légèrement différente, tout en vendant le premier produit un tiers plus cher. Le produit le plus cher donne sa valeur relative au produit le moins cher, et inversement : tous se vend !. Non pas que je sois malin, non ! Simplement que cette société est mal foutue, et à cela près que tout maintenant est de la moindre qualité.

 

Le présent bien fait n'a pas de problème d'avenir, mais on aime les problèmes d'avenir à venir, ça c'est sûr, dans ce contexte social.

 

La pensée est à l'humain ce que le flaire est au chien, l'antenne à l'insecte, la faim au règne animal. J'ai malheureusement rencontré beaucoup de gens qui avaient en eux ancré le "tu n'a s pas besoin de savoir" : imaginez la mutilation !

 

Les êtres humains ont une ampleur plus ou moins volumineuse de pulsation, quelque soit l'origine adoptée pour le constater. En règle générale cette ampleur est assez étroite, dans la permission des conventions sociales. L'objet de l'énorme majeure partie des "arts" est, dans les strictes limites caractérielles, de maintenir vivante cette pulsation et ces arts s'en nourriront à son tour autant pour se renouveler que pécuniairement. Il s'agit pour ces arts, qui revendiquent la précise utilisation du temps selon le travail dénué de tout labeur, par contraste à ces gens qui le nourrissent, où le labeur est souvent dénué de tout travail social effectif, d'apporter un problème qui se manifestera par une mise en tension du spectateur, qui donc s'y intéressera que de ce seul point de vue, quelqu'en soit la fantaisie (je me demande d'ailleurs si cette fantaisie ne doit pas être la plus "éthérée" possible et mise comme par adjonction au cours commun des humains) pour ensuite apporter un résolution de ce problème après d'affreuses péripéties où la mort détient l'enjeu de choix : "pourrait-on soi-même s'en sortir dans une situation similaire" aussi stupide que le contexte qui, avec art, produit cette situation. Il n'empêche qu'on retourne "à la réalité" après un vif mouvement émotionel toléré (tel les spectateurs de foot, par exemple), avec une fantaisie de plus dans la tête, des images horribles, délétères et rouge, assorties d'un sombre sentiment d'insécurité, d'humiliation et de saleté.

 

Peut-être qu'avec cette musique, ils ont l'impressions que quelqu'un leur parle, comme maman, peut-être.

 

La lumière de la vie, la "Lumière de Dieu", c'est la sexualité satisfaisant ; la "Lumière de l'esprit" c'est cette complicité au monde !

 

En fait les gens retirent peu de plaisir de la vérité, c'est dommage.

 

La rencontre est aussi nécessaire à l'humain que l'eau, le vin, l'air, la bouffe, l'amour et le reste : elle contient ses propres conditions de réalisations, comme le reste ! La rencontre est un fait matériel, une sorte de mathématique qui change toutes les quantités en une seule qualité : elle-même.

 

Un jour à peine a passé et me voilà enfoui

Sous un mouchoir au fond de ton coeur

Le processus de la séparation a déjà tout coagulé

Et je reconnais, de loin, à peine le son de ta voix

N'y reconnaissant plus les charmes de tes tonalités

Ces si tendres caresses et ces si doux moments

Qui n'ont point perdu leur chaleur sur la peau de ma joue

Se sont évanouis dans le souvenir du souvenir

Jusque quand, diable ! la séparation restera-t-elle une blessure ?

 

La tête, façade de la beauté.

 

Me voilà à nouveau au dessus de la mer des nuages

Adieu ! mes amis, je pars avec le plaisir réciproque !

Adieu ! je laisse celui que j'ai donné dans vos mémoires

La mienne est chargée de beauté et de contentement

Adieu ! vous et votre beau, gigantesque et magnifique pays !

Au revoir peut-être un jour.

 

L'avion roule doucement comme un bateau sur l'air tranquille

Tout est bleu !

Et surtout ce bleu étrange de la jonction du ciel et des nuages.

(Se seront toujours les mêmes cuirasses qui m'émouvront

et que je ne toucherai jamais que du regard).

 

Il y avait une propriété dont je découvre qu'elle avait une clôture jusqu'ici non employée, et qu'en fait il en manque peu (depuis l'acquisition de cette grande porte vitrée) pour qu'elle soit complètement enclose : mais, cachés de la rue, les voleurs auront pas de loisirs s'ils la découvraient. Il y avait un cheval qui rechignait à aller à l'écurie : un bel étalon, fin et racé, intelligent et alerte, vif et pourtant doux, fort mais pas agressif. Je veux aider mais on me dit "non, Christian, heu ... Isidore !" comme si on voulait se rappeler que le nom qu'on a choisi de m'appeler (Isidore) n'était pas le vrai mais que pour me faire plaisir ... Et puis il s'est passé quelque chose que je ne me souviens pas qui m'a brusquement réveillé : je souffre de solitude affective, et plus je souffre et plus je deviens fou et plus je deviens fou et plus je serai enclin à la solitude et plus ... Et c'est quoi cette folie ? Une sorte de retour à l'infantilisation ? Trouvant tout de plus en plus dérisoire, vain et ennuyant, les choses n'ont plus l'importance qu'elles ont pour d'autres (et je n'ai pas, dans l'absolu, tord !). J'ai un peu peur de ce comportement.

 

La compréhension du phénomène électrique selon le Capital (sans éther) ne lui sert qu'à vendre son électricité. Si tu veux devenir un physicien salarié tu dois renier l'éther, et en conséquence commuer le fait que l'éther n'existe pas ; c'est-à-dire que ce reniement que tu feras, tu le feras à cause et pour la cause du salariat : c'est une obligation, en fait.

 

Le mystique ne peut fixer son attention sur quelque chose de matériel (sa génitalité, bien sûr) ; le mécaniste ne peut prendre une idée pour base de sa pensée, car cette idée qui frétille c'est la génitalité, bien évidemment !

 

Qu'a-t-on peur de casser en soi en marchant ? Quelle est cette idée qui domine dans le SNV (le système neuro-végétatif) d'une personne, quoi que son SNV pense différemment ? La nature de la blessure détermine l'origine de la blessure (car le présent est là et le passé plus) : une guerre ou une violence domestique.

 

Le mot orgone est un mot signifiant manifestation de l'énergie de la vie.

 

Attribuer à chaque étage de la démocratie un rôle et des attributions précises détenant de moins en moins de pouvoir de décision malgré la représentation de plus en plus importante.

 

L'existence de la misère, même d'une infime partie de la population, est le signe d'une répression sexuelle. Il y a un rapport immédiat entre le sens de soi, de l'autre, la satisfaction et la présence ou non de la misère, un peu comme un vase communicant : plus on est misérable, c'est-à-dire plus la société est misérable, et moins on a le sens de soi, de l'autre et de satisfaction, car dans le cas contraire cela est intolérable, insupportable, incompréhensible.

 

Une aurore boréale ne fait pas que luire, et assez rapidement, selon un mouvement indéniablement plasmatique, mais aussi bruit.

 

C'était dans un pénitencier. Tout est obligatoire et tout est fait pour ne requerrir aucun plaisir de ses faits et gestes. C'est bleu gris foncé métalisé. La douche dure 3 mn et 43s, temps après lequel, dépassé, l'eau devient boullante, par exemple. Et on doit s'en extraire une simple serviette autour du bassin. Il y a une inspection (matinale et quotidienne) et nous sommes là à nous y apprêter. Chacun de s'habiller selon le schéma habituel, mais moi, par goût et par jeu, je commence par le noeud de la cravate : c'est rigolo de se retrouver nu avec une jolie cravatte au cou ! Puis nous nous alignons : j'ai une place derrière. Arrivent les "inspectants" avec pour acolytes, d'autres prisonniers, qui sont là pour savoir nous corriger de nos moindres manquements aux règles. Il manque à ma panoplie la matraque ! C'est un autre garc qui me l'a prise et qui l'a mise dans sa gorge. Je lui sers la gorge, je dois la réintéger sinon c'est la punition terrible ! Je tords les mains, les bras du garc, mais lui, se voulant insensible à sa souffrance, sinon je ne serai pas puni, se rit de moi et de mes agressions. Je succombe au désespoir et me mets à pleurer de rage et d'impuissance devant la méchanceté du monde et ce cri gémissant me réveille.

Certaines personnes on leur matraque dans la gorge et savent se jouer de ce qui devient vos faiblesses entre leurs mains. Et ce monde est dur d'être si dur de considérer la vie comme une pénitence, parce que vous avez péché de l'avoir considéré comme un péché rédimable à jamais. Le péché du monde est de considérer le monde comme un péché et ainsi le monde devient un pénitencier où la pénitence est de pécher encore ; une sorte de convention, de procédure et de moyen où, au lieu de solliciter une "solidarité" avec l'autre en l'aidant dans l'acquisition du plaisir de vivre, cet autre devient votre tortionnaire, car vous l'empêchez de pécher !

On pourrait objecter que cette peur provient de moi (j'en déglutis de dépit) mais il est un fait que je n'aiment pas les pécheurs, c'est-à-dire ceux qui désignent le pécher ! Je ne suis en rien un pécheur, je suis un être curieux qui aime comprendre et parfois même trouver.

 

La nuit, dans les oyats (les herbes du bord de mer) sous les étoiles dans un vent froid et réveil dans le brouillard à 6 heures et demie du matin. Arrivée à l'océan, après les périples qui me sont coutumiers, et toujours intéressants afin de trouver dans les bois un chemin vers cet océan (ces magnifiques dunes sous un 4 beaufort) j'atteins ses eaux salées. Et cette émotion d'avoir encore vécu de si jolies choses seul. Je regarde le soleil se coucher en mangeant un peu. Il fait un vent froid, l'eau est claire, vive et glacée. Les dunes herbeuses sont là. Je dois changer de lieu pour en trouver un moins venteux. La nuit, je me réveille. Quatre chiens hurlent au loin. Le duvet est humide de rosée. Il reste quelques heures avant le lever du soleil. Les étoiles sont belles. Au matin tout est moite : la rosée est très forte. Je décide de dire un dernier regard à l'océan : il est au loin, c'est marée basse ! Quelle belle eau, comme la plupart des eaux froides. J'ai mon pantalon trempé de rosée. Je retrouve la route : il me faut être avant 7 heures et demie à l'arrêt du bus, et je crains de n'y pas arriver. Je marche fort. Je retrouve ces sensations si particulières du corps qui se met en marche après une nuit à la belle. Je tape le stop : rien. Finalement, j'atteins l'arrêt à 8 heure moins 25, sans avoir vu de bus me doubler : peut-être n'y en a-t-il pas le dimanche ? Je croque une pomme. Il est finalement là à 8 heures ; je pars pour Eugène !